4 janv. 2016

Affaire n°141: "Poljack - la momie drômoise" de Paul Eric Allegraud. Sixième interrogatoire.



J'avais un peu arrêté ce rendez-vous littéraire parce que je n'avais pas vraiment d'auteur à interroger.
Mais j'ai eu envie de reprendre, j'espère que les interrogatoires que je vous proposerai vous plairont. Pour ce sixième rendez-vous littéraire, je vous présente l’interrogatoire d’un meurtrier que j'ai découvert il n'y a pas si longtemps. Je vous présente donc cet interrogatoire de l'auteur Paul Eric Allegraud.
C'est un auteur que j'ai découvert avec son roman "Poljack - la momie drômoise".
C'est un auteur très sympathique et je suis contente qu'il ait accepté cet interview.
Paul Eric Allegraud a donc pris le temps de répondre à chacune de mes questions.
Vous pouvez d'ailleurs retrouver ma chronique ici.


Bonjour cher meurtrier. Merci d’avoir accepté cette interview.
Pour les enquêteurs qui ne vous connaissent pas encore, pouvez-vous me parler de vous et de vos précédents romans ?

Bonjour cher enquêteur.Tout d'abord, j'ai toujours lu, depuis aussi loin que je me souvienne. Et j'ai aussi toujours aimé les mots. Mais j'ai mis très longtemps avant de me lancer dans l'écriture, même si mes romans ne sont pas mes premiers essais. J'ai, auparavant, écrit une adaptation de "Jacques le fataliste" de Denis Diderot et écrit une pièce, "La concierge est dans l'escalier", pour les élèves de l'atelier théâtre que j'animais dans un lycée professionnel. J'ai aussi écrit pas mal de nouvelles.

Vous avez écrit deux romans avec le personnage de Poljack et un prochain est à venir. Comment avez-vous crée ce personnage ?
Il y a quelques années, je participais à un groupe d'écriture sur un site de rencontres (pas de rencontres amoureuses, plutôt un site social). Une des personnes proposait régulièrement ce qu'elle appelait ses "voyages virtuels". Elle nous donnait la destination, généralement un lieu imaginaire, puis nous dirigeait en nous donnant une mission à remplir, des indications sur les rencontres, en nous lançant des défis… C'est à travers ces aventures qu'est né le personnage de Poljack. Pas tout à fait comme il est dans mes romans, mais beaucoup de choses y étaient déjà.


Comment avez-vous eu l’idée et l’envie d’écrire un roman policier ?
Le polar est un genre que j'apprécie particulièrement, mais je n'avais pas envie de donner dans le style hyper réaliste, tel qu'on le voit aujourd'hui. Et puis, j'aime bien le polar "à l'ancienne", les grands classiques américains avec des détectives privés qui ont finalement plus de liberté d'action que les flics. J'avais aussi envie de mélanger un peu les genres… Donc l'envie d'écrire du policier, je l'avais à travers mes lectures, mais c'est vraiment mes écrits avec ce groupe dont je parlais qui m'ont amené à ce genre un peu particulier que j'appelle "polar d'aventure".


Dans le roman que j’ai chroniqué il est question de Russie et de Mongolie. Vous aimez faire voyager vos lecteurs ?
J'ai toujours était attiré par les voyages, mais je n'ai malheureusement pas pu réaliser ce rêve. Là, je me venge ! Et tant mieux si ça permet aussi à mes lecteurs de voyager. :-D


Pourquoi ces pays ? Ce sont des pays que vous avez déjà visités ou que vous aimeriez visiter ?
Pourquoi ces pays ? À vrai dire, dans le premier Poljack, "Les sbires d'Agouna", au départ, je ne savais même pas moi-même où cette aventure qui commence dans le sous-sol parisien allait m'entraîner ! Mais c'est devenu un des fils rouges de Poljack. Partir dans des pays lointains. Et comme toutes les histoires ont aussi un rapport avec l'Histoire, je cherche des lieux où celle-ci a une résonance particulière. Celui en cours d'écriture nous emmènera en Inde, par exemple.Ce ne sont pas des pays que j'ai visités, pour la plupart, mais j'aimerai beaucoup y aller.


Comment écrivez-vous ? Avez-vous un rituel, des petites manies, un endroit où l’inspiration vous vient plus facilement ?
J'écris uniquement au clavier. D'abord, à la main, c'est à peine si j'arrive à me relire, alors le clavier a été pour moi une révélation. Bon, j'exagère un peu, mais c'est vrai qu'aujourd'hui, je ne peux pas m'en passer. Par contre j'utilise un clavier "bépo", et pas question de revenir à un "azerty". Que ce soit mon ordinateur de bureau, celui que j'utilise le plus, ou mon portable, c'est du "bépo". Je n'ai pas vraiment de rituel et je peux écrire à peu près n'importe où, pourvu qu'il n'y ait pas trop de vacarme autour. Mais c'est encore chez moi, derrière mon bureau que je préfère travailler.


Vous avez écrit des romans policiers mais pour vous, quel serait le meurtre parfait ?
Ouh ! Il y a eu beaucoup de discussions autour de ce sujet, mais j'avoue que je n'y ai moi-même pas vraiment réfléchi. Techniquement, je crois qu'il devient de plus en plus improbable de commettre un crime parfait. La science et les techniques d'enquête ont tellement évolué qu'il devient de plus en plus difficile de passer à travers les mailles du filet. Quant au meurtre gratuit, existe-t-il vraiment ? Même les psychopathes ont leurs raisons…


Vous avez choisi l’auto-édition. Pourquoi ce choix, quels sont selon vous les points positifs et négatifs de cette solution ?
J'ai fait ce choix d'abord parce que les maisons d'édition traditionnelles sont comme n'importe quelles entreprises… Il y a de moins en moins de personnel ! Et comme elles reçoivent des milliers de bouquins chaque année, je pense que beaucoup ne sont même pas lus. D'autre part, beaucoup ont un œil sur ce qui se passe chez les auto-édités. Un auteur qui vend par ce biais a toutes les chances d'être un jour contacté par un éditeur.D'un autre côté, l'auteur est encore celui à qui son travail rapporte le moins. Surtout s'il n'est pas connu. Se voir proposer 3 ou 4 pour cent, alors qu'en auto-édition on touche au moins 10, c'est un peu râlant.Enfin, d'un point de vue purement écologique, l'auto-édition permet un tirage à la demande, alors qu'un éditeur traditionnel va faire imprimer 1 500 ou 2 000 exemplaires d'un coup. Le plus souvent, il ne s'en vendra pas la moitié… Le reste finira au pilon. Au moins, je ne participe pas à la destruction des forêts !


Merci de m’avoir accordé un peu de votre temps cher meurtrier, un dernier mot pour la fin ?
D'accord, un dernier mot : je n'écris pas que des "polars d'aventure" ! Je viens de sortir, sous le pseudonyme de Caudrilla Pleurage, un roman de science-fiction/anticipation. Son titre : "Valse Oddity". L'action se déroule aux alentours des années 2070. Ce n'est pas une histoire de robots ou d'extraterrestres, mais une aventure humaine.Mais je ne vous en dis pas plus. Le résumé est sur mon blog…

Encore merci d’avoir pris le temps de répondre à mes questions.



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A vos claviers chers enquêteurs !

(je réponds à tous les commentaires sur votre blog)